MAURICE DURUFLÉ
L'oeuvre d'orgue (intégrale)

Friedrich Flamme (orgue Mühleisen de Bad Gandersheim)



CPO- 777 042-2(SACD)
Référence: Schmidt (Aeolus); Escaich (Calliope); Lecaudey (Sony)

MAURICE DURUFLÉ
Complete Organ Works

Friedhelm Flamme (organ)




CPO- 777 042-2(SACD)
Reference Recording - This One

 

 

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Si votre chaîne Hifi est un peu molle dans les graves, oubliez ce disque! Si, par contre, vous avez une bonne installation et que vous aimez l'orgue, même minimalement, vous allez en tomber amoureux. L'orgue Mühleisen de l'église de Bad Gandersheim a été construit en 2000. Le livret nous apprend que "la Manufacture d'orgues Mühleisen a reçu la distinction "Meilleurs ouvriers de France" pour cet instrument". Ces temps sont dépassés: il faudrait dire "Meilleurs ouvriers d'Europe" et, en plus, ce serait mérité!

Quelle somptuosité sonore, quelle idéale intégration d'un instrument dans un environnement sonore et quel enregistrement! Les ingénieurs du son ont fait ici preuve dé génie, avec une captation d'une richesse inouïe sur toute l'étendue du spectre, inscrivant parfaitement l'orgue dans un espace acoustique: ce n'est ni "bidouillé pour le disque", ni flouté comme dans ces enregistrements qui documentent en priorité la sonorité du lieu. Ici tous les paramètres s'imbriquent à la perfection. Même en CD stéréo l'écoute de ce disque est un pur régal.

Je dirais que, sous de tels auspices, Friedrich Flamme joue sur du velours. La discographie de l'œuvre d'orgue de Duruflé s'est certes considérablement enrichie ces dernières années, avec, notamment, les versions Lecaudey à Saint-Rémy-de-Provence (Sony), Schmidt (Aeolus), Pincemaille (Motette) et les extraits gravés par Escaich (Calliope). Je ne dis pas que Flamme éclipse tous les autres, mais son instrument est infiniment plus souple et riche que celui de Lecaudey et nettement mieux capté que celui de Schmidt. Il réussit également à conjuguer, par sa registration et sa patience, le mystère et le doux mysticisme de cette musique (sublime Adagio de l'Opus 4), qui n'apparaît jamais mièvre (le Prélude de l'Opus 5 met les pendules à l'heure dès le début) et s'éclaire soudain de fulgurances, comme dans la Toccata de la Suite op. 5.

Un grand disque d'orgue.

--Christophe Huss

 

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If your system is a little shy in the bass, forget this disc. On the other hand, if you have a good setup and you enjoy organ music even a little, you are going to fall in love with this disc. The Mühleisen organ at the church of Bad Gandershein was built in 2000. The booklet note advises us that the manufacturer was awarded the "Meilleurs ouvriers de France" distinction for this instrument. They were being too modest: had they said "Europe" instead of "France", this organ would have deserved the accolade.

 

Such sumptuous sonorities, such perfect integration of the instrument within its acoustic environment, and what a recording! The engineers have achieved a miracle here, capturing a richness consistent throughout the entire sound spectrum, placing the organ ideally within its natural space. The recording never sounds "engineered" specifically for playback on disc, nor is it self-consciously a sonic spectacular for its own sake. This is one of those rare efforts when all of the technical parameters just went right, and this is as true of the stereo recording as it is of the even more evocative SACD multichannel version.

 

Under these auspicious circumstances, organist Friedrich Flamme rises to the occasion admirably. The discography of Duruflé organ works certainly has grown in recent years, with notable versions by Lecaudey in Saint-Rémy-de-Provence (Sony), Schmidt (Aeolus), Pincemaille (Motette), and excerpts recorded by Escaich (Calliope). I wouldn't say that Flamme eclipses all of these, but his instrument is infinitely more supple and rich than Lecaudey's, and clearly better captured on disc than Schmidt's.

 

Flamme also knows, by his choice of registrations and his patience, how to evoke both the mystery and gentle mysticism of this music--as in the sublime Adagio from Op. 4 and the suddenly brilliant Toccata from the Suite Op. 5. In contrapuntal works, such as the Prélude et fugue sur le nom d'Alain, the clarity of texture and steady buildup of tension are irresistible. This is a marvelous disc, and if you've been waiting for a great organ recording to test on your system, this is it.

 

--Christophe Huss